Interview Yannick Rieu-Lionel Belmondo

Yannick Rieu et Lionel Belmondo, un projet commun ambitieux

C’est à la Maison des Étudiants Canadiens de la Cité Universitaire de Paris (voir par ailleurs [*]) que j’ai retrouvé la directrice générale de Yari Productions, Haiying Song, avec le saxophoniste et compositeur canadien Yannick Rieu. Ils étaient en résidence à la MEC avec Lionel Belmondo, lui aussi saxophoniste, compositeur mais aussi arrangeur pour grands orchestres. Ils préparent actuellement pour 2024 un répertoire dont ils nous parlent dans l’entretien. Haiying Song a été plusieurs fois la marraine du Tremplin Action Jazz ; Yannick Rieu a joué en 2019 au festival Jazz à Caudéran que nous organisions, a effectué des résidences de création au Rocher de Palmer et joué en clubs sur Bordeaux d’où cette connexion.

Voilà cette interview à bâtons rompus et sans complaisance où il manque l’accent de Hyères de Lionel (33 ans qu’il est à Paris et il ne l’a pas perdu), celui du Québec de Yannick, celui chinois de Haiying sans parler du mien de Bordeaux. Essayez d’imaginer.

Action Jazz : Yannick et Lionel vous voilà à nouveau réunis tous les deux. Quand a commencé votre collaboration ?

Yannick Rieu : en 1992 quand je suis arrivé du Québec j’avais d’abord à l’esprit de me rendre à Rome ; on m’a dit que ce n’était pas le bon moment pour le jazz, qu’il valait mieux que j’aille à Paris où je suis resté jusqu’en 2000. Les premiers musiciens que j’ai rencontrés c’était Nicolas Rageau, Philippe Soirat, Laurent « Ficky » Fickelson, Stéphane ton frère et toi Lionel.

Lionel Belmondo : je me souviens que tu es venu remplacer François Théberge dans le big band. Yannick jouait dans un big band d’un compositeur extraordinaire qui s’appelle Vic Vogel. On écoutait ce truc là et on avait vu déjà Yannick avec cet orchestre ; pour nous le Canada c’était un peu comme les Etats Unis, on était impressionnés : le mec il a joué avec Vic Vogel ! Ensuite on a joué avec François Théberge en sextet avec Ficky, on a enregistré un disque en partie live au Duc des Lombards, c’était en 96. Entre temps on a joué dans une création de Toots Thielemans pour un hommage à Bill Evans à Ramatuelle. Oh putain on avait fait un super truc aussi au Duc des Lombards ! Tu te souviens des 12 sax ? On avait fait un groupe pour réunir plein de copains. Ça n’avait pas été facile car quand j’étais arrivé du sud on me demandait « Ah tu vas t’installer à Paris ? Tu sais ici il y a déjà du monde ! Et tu joues quel style ? » des trucs que je n’avais jamais entendus. Quand Yannick est arrivé ça a fait vachement de bien, lui il ne parlait que de musique. Et donc après un concert au Duc on était un peu chaud j’ai dit « Et si on faisait un groupe de sax ? » J’avais écrit plus d’une heure de musique

YR : il n’y a rien d’enregistré ?

LB : je crois que Philippe Soirat a enregistré quelque chose, mais c’était un one shot, un concert ponctuel.

AJ : toutes les tessitures de sax ?

LB : du sopranino au sax basse ; c’était Guillaume Naturel qui en jouait. On buvait un coup et on disait bon qui joue du sopranino ? Moi ! On met une basse ? Guillaume a dit je veux bien essayer. On est allé chez Selmer qui nous en a prêté un ; l’autre il a mis un bec de je ne sais pas quoi dessus, de baryton certainement.

AJ : à Bordeaux on a Saxtape, ils sont 5 sax.

LB : c’est des petits bras nous on était 12 !

YR : tu jouais aussi avec Vander avec ton frère et je t’ai remplacé dans le groupe

AJ : Vander, Maurice ?

LB : non Christian, un groupe avec deux batteries, (Simon) Goubert et Vander, c’était « Welcome », après on s’est un peu embrouillés

YR : oui, j’ai suivi les traces des frères Belmondo dans ce groupe

LB : dans cette période-là il y avait vraiment un truc de famille, il n’y avait pas cette concurrence.

YR : il y avait de l’émulation mais pas de compétition

LB : et je précise qu’on est toujours les mêmes.

AJ : les plus jeunes n’ont pas cet esprit ? Les conditions sont plus dures peut-être ?

LB : ça, tu vois, je le crois pas

YR : ce n’était pas facile non plus

LB : oui, on a ramé et on a ramé encore après mais on avait fait le choix.

YR : j’ai quand même l’impression que c’est devenu plus individualiste, alors que cette musique là c’est l’inverse, c’est une histoire d’échange…

LB : nous on est toujours des amoureux du son, le nôtre et celui des autres, on joue avec, en interaction. Ce qui crée ton son c’est aussi celui des autres. Avec des gens que je ne sens pas je suis pas bien, mon son est tout petit. Un groupe pour moi c’est ça, aller où les autres peuvent t’amener. On a ainsi des musiciens autour de soi, on sait que ce n’est pas lui, c’est lui, pas l’autre. Les jeunes à mon avis n’ont plus cette confiance. D’une part ils n’ont écouté que des disques des grands jazzmen, nous on a eu la chance de les voir. Ils vont à l’école où on leur dit c’est comme ça qu’il faut jouer, tu mets la bouche comme ça, tu baisses trop la tête… Ils sont un peu formatés. Notre son il venait aussi de la rue, il fallait trouver sa place, maintenant ils ont les micros cravate, HF. Ils sont dans une espèce de confort, ils sont cocoonés par maman, ils partent de chez eux à 40 ans. Nous on nous a dit « tu veux arrêter l’école ? Vas-y travaille, lève-toi le matin. Pour moi – mais tu n’es pas obligé de le dire – la vraie musique de jazz telle que l’ont construite nos aînés, elle est finie. On passe à autre chose.

YR : oui, elle agonise quelque peu, elle se dilue dans un mouvement qui emporte (presque) tout! L’argent, l’obnubilation du nombre et du profit.

AJ : attention, ce sont des propos d’anciens combattants !

YR : disons que ce sont peut-être des mouvements qui vont et viennent

LB : ce n’est pas un truc d’ancien combattant, moi je pars du principe que ce qui fonctionne bien on doit le garder. On parlait tout à l’heure de Nadia Boulanger, ça fonctionne bien, étudions-là plutôt qu’un « pain cuit » qui vient de sortir parce que ça va rapporter. « N’oublions pas ce qui a été bien fait » a dit Maurice Ravel ; et à la question « Qu’avez-vous à dire aux jeunes compositeurs ? » , « S’ils n’ont rien à dire qu’ils se taisent »

YR : tu es un peu plus pessimiste que moi, toi tu dis que c’est foutu, moi je dis que c’est un mouvement et que, par définition, il bouge constamment. Tout cela n’est que va-et-vient.

LB : je n’ai pas dit que c’était foutu mais que ce qu’on avait connu, les sons de Coleman Hawkins, Don Byas, Sonny Rollins, Coltrane, ceux de Freddie Hubbard, Clifford Brown, Booker Little etc , c’est fini, on est les derniers à les véhiculer, après c’est autre chose. Maintenant c’est « je me suis fait faire un bec sur mesure, machin… ». On est dans le XVIème arrondissement, le petit mouchoir parfumé, ils n’ont pas le cul dans la merde. On clôt le débat car je crois qu’il y a des choses plus intéressantes à dire.

AJ : alors allons-y. 20 ans après donc, vous vous retrouvez pour un projet commun.

YR : on s’est perdu de vue pendant plusieurs années, je suis retourné au Québec

LB : oui, la musique, les enfants…

AJ : qui a initié la collaboration ?

LB : c’est toi (Yannick), quand tu es allé chercher Stéphane (Belmondo) l’année dernière. On s’est revus et en trois secondes au Sunside et on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose.

YR : on est rentré dans la soixantaine tous les deux, si on attend encore vingt ans ce sera trop tard

AJ : parlons de ce projet, Haiying m’a évoqué un répertoire autour de Brahms et Ravel c’est ça ?

LB : entre autres. L’histoire vient de plus loin. Quand Yannick est arrivé à Paris il travaillait beaucoup de musique classique sur le sax, Brahms, Bach, c’était le seul musicien que je connaissais qui le faisait, ou peut-être osait le dire. Yannick est quelqu’un de très intelligent que j’admire beaucoup en temps qu’être humain et comme musicien. On se retrouve sur ce terrain lui avec son saxophone et son double langage, jazz et classique, moi qui ai plus développé sur l’écriture, c’est formidable. Alors Ravel parce que j’adore la musique française et j’ai travaillé déjà dessus en symphonique. Alors en parlant avec Haiying, si on trouve un orchestre symphonique pourquoi pas faire ça tous les deux, tous les trois car il y a mon frère aussi, qui ne va rien écrire mais qui va jouer de la trompette, c’est tout ce qu’on lui demande d’ailleurs et c’est très très bien comme ça, basta ! Et Brahms donc, mais finalement ça devient un prétexte pour aller ailleurs. L’idée est c’est de ne pas oublier que ces gens-là on écrit cette si belle musique mais que nous on existe aussi et qu’en 2023 voilà ce qu’on peut proposer comme évolution de cette musique. Etant donné que la musique classique n’a pas évolué depuis la création des œuvres et que les gars passent les concours de conservatoire et la jouent sans se poser la question que le compositeur était un génie ; ils sont là, ils regardent l’heure et demandent la pause.

YR : je n’ai jamais fait de séparation entre jazz et classique, pour moi c’est de la musique avec un grand M. C’est de la musique, de la bonne ou de la mauvaise. Les gens comme Coltrane, Wayne Shorter, Bill Evans, tous ces maîtres ont étudié la musique classique.

AJ : pourtant il y a de plus en plus de croisements entre ces musiques, avec, c’est mon impression, plus de jazzmen qui vont vers le classique que l’inverse.

LB : c’est aussi que les musiciens classiques sont en train de s’essouffler. Au bout de 200 ans de deuxième de Beethoven ils cherchent des projets parallèles et souvent ces projets sont de la grosse merde, de la variété avec les jazzmen. Les classiques qui sont derrière font leurs « daaa diinnn » pendant que les jazzeux devant balancent 3000 trucs.

AJ : ah oui, chacun reste dans son camp finalement

YR dans l’idée de Lionel et dans la mienne aussi il y a moyen de créer des liens, je dirais presque de faire une autre musique avec ces musiques-là. Faire de la musique qui vit, appelons-là comme on veut, sinon ça n’a pas d’intérêt.

LB : aucun !

YR : rester chacun dans sa bulle, son expertise, sa spécialité sans tenter de faire des liens, créer des ponts…tout cela me semble intéressant à réaliser. Notre projet c’est un peu plus que réaliser des solos sur une musique du 19ème siècle.

LB : et donc pour ça il faut écrire. D’un côté il y a les fainéants, de l’autre ceux qui travaillent. Et finalement je pense que ce sont les moins doués qui travaillent le plus et font avancer les choses. Il y a beaucoup trop de gens qui se pensent doués. Quand en 2000 j’ai lancé la mode avec « l’hymne au soleil » et que tout le monde s’est mis à sortir son disque classique, on revenait à Jacques Loussier qui s’amusait avec JS Bach « tchiki ti tchiki ti… ». Alors que ce qu’on est en train de faire là, c’est un travail énorme mais surtout un plaisir énorme !

AJ : ce sont des compositions à la manière de, dans l’esprit de ? Ils sont où Brahms et Ravel dans ce que j’ai entendu tout à l’heure quand vous travailliez au piano ?

YR : ils peuvent être à la fois très proches et très loin. Il y a des compositions dont on ne peut soupçonner qu’elles viennent de Brahms. J’ai refait de la musique à partir de Danse Hongroise, j’ai gardé quelques notes par ci par là, c’est une source d’inspiration, pas du Brahms en jazz. C’est une continuité, pas une césure. Ces gens-là faisaient une musique à leur façon, parce qu’ils étaient dans leur siècle, leur époque.

LB : et eux aussi étaient inspirés par les autres, ils ne s’en sont jamais caché. Donc où est Brahms ? Il est partout. Où est Ravel ? Il est partout. Quand tu fais deux accords de 7ème qui se suivent avec une 9ème en haut c’est du Ravel, avant lui c’était interdit. Tous ces grands compositeurs ont transgressé les règles et c’est grâce à eux qu’aujourd’hui on se dit libre de jouer ce qu’on veut. Ce qui est totalement faux. Les mecs qui jouent ce qu’ils veulent c’est des idiots. Les racines sont là, elles nous nourrissent. Comme la plante, celui qui se coupe de ses racines meurt tôt ou tard.

AJ : avec quel orchestre allez-vous faire ça ?

LB : il y a un sextet avec le noyau constitué de Yannick, Stéphane et moi plus une section rythmique selon les pays. Le sextet va être le noyau dur de l’orchestre symphonique. Le sextet et quelques copains derrière, une quarantaine ! L’idée c’est de jouer un répertoire en sextet puis un répertoire différent avec le symphonique

AJ : c’est toi Lionel qui fait l’orchestration.

LB : je vais orchestrer, faire les scores (il mime une grande partition verticale), ça c’est mon métier.

AJ : des pistes pour les orchestres symphoniques ?

YR : c’est un choix géographique d’abord, en Chine, au Canada, en France, en Europe. Pour l’instant l’orchestre symphonique de Laval près de Montréal s’est montré intéressé pour 2024.

LB : oui je pourrais l’écrire plus vite mais on travaille à deux, Yannick est le compositeur donc on échange, on écrit ensemble et ça prend du temps.

AJ : tu composes aussi pour le projet Lionel ?

LB : oui bien sûr, j’ai des choses récentes, d’autres plus anciennes, de la musique on en a pour vingt ans ! On va faire le tri. Mais on est en phase, on prend une partition on la joue et de suite on sait si on la garde ou non. C’est la musique qui nous guide.

YR : c’est chiant on est toujours d’accord ! (Rires)

LB : c’est là qu’on se dit la chance qu’on a eu, d’avoir ce caractère têtu, de dire « ça je ne le ferai pas ». Arriver à 60 ans et avoir des regrets je n’aurais pas supporté.

AJ : il y aura un peu de Brahms et de Ravel au répertoire tout de même ?

LB : il y aura certainement un truc de Brahms, un autre de Ravel parce qu’on les aime mais après ce seront des compositions personnelles dans leur continuité, dans celle que nous ont appris nos maîtres. Les gens diront ; tiens ça ressemble à Ravel, ça ressemble à Debussy, c’est formidable, t’es fou, ce n’est pas grave ! Quand on me dit qu’il y avait des accords qui ressemblaient à Ravel, merci, je suis heureux ! C’est là qu’il y a un autre problème dans la musique, c’est l’ego. Ces gens-là avaient de l’ego, mais pas placé au même endroit. Je sais que Ravel et Debussy s’affrontaient un peu, c’était proche, néanmoins Debussy qui était un grand pianiste mais pas un grand orchestrateur s’est tourné vers Ravel pour orchestrer ses compositions. Tout ça avec élégance, leurs échanges, leurs lettres c’était beau, même quand ils se titillaient un peu.

Haiying Song : on va se donner un an de création pour ce projet-là. En janvier 2024 Lionel va venir pour une résidence au Québec. On va construire différents sextets. Au Canada on aura un orchestre canadien, en Asie on aura un orchestre avec des musiciens chinois.

AJ : en plus la musique peut évoluer au gré des musiciens

YR : tout à fait, autour du noyau solide.

HS : et on a déjà au Canada une autre commande pour plus tard, le sextet avec un quatuor à cordes

LB : on se sent un peu en mission, faire découvrir les grands anciens, les maîtres aux générations nouvelles, leur faire découvrir les œuvres qu’ils ne connaissent pas. Tu dis Ravel les gens te disent le Boléro et terminé. Brahms, peut-être une pub de la télé. Sur l’hommage à Ravel je n’ai orchestré que des compositions qui ne l’avaient pas été, des œuvres pour pianos et voix, utilisées souvent pour des lectures à vue dans les conservatoires. Orchestrer ce n’est pas anodin, même sur huit mesures. Et aussi, c’est donner un espoir aux jeunes en leur disant, vous n’êtes pas obligés de continuer à passer des prix dans les conservatoires pour vous retrouver 3ème violon dans un orchestre lambda. Regardez, nous on l’a fait, on sort d’où ? De nulle part. On peut continuer à développer ce langage ce qu’on fait Coltrane, Bill Evans, Wayne Shorter qui ont laissé de quoi s’alimenter, s’inspirer.

YR : c’est intéressant, quand tu regardes l’histoire, les gens qui ont fait des choses…c’était souvent des mésadaptés, un peu à côté, en dehors du moule. D’ailleurs moi je n’ai pas tellement envie de m’adapter à ce qui se passe en ce moment ; l’atmosphère générale, les choses qui se passent me plaisent de moins en moins et deviennent de plus en plus fortes, prégnantes et cela très rapidement ! Le communautarisme, le wokisme par exemple…ce retour en arrière…je ne pouvais pas imaginer il y a peu que ça allait pouvoir exister. C’est une sorte retour vers un fascisme à bas bruit… Être inadapté ce n’est pas forcément une mauvaise chose, ça peut même devenir un devoir parfois…

AJ : quand vous changez d’orchestre combien de temps lui faut-il pour travailler et être au point ?

YR : jamais beaucoup de temps…malheureusement !

LB : en général trois services et une générale. J’envoie les partitions bien en amont, après ils font ce qu’ils veulent et après je les engueule évidemment ! La première fois que je suis arrivé avec un symphonique ils étaient relax, il n’y avait rien à jouer tout allait bien. Je me suis mis devant, j’ai commencé à expliquer comment j’écrivais, les coups d’archets ça va, tout va bien ? Non pas de problème. Comme je suis un musicien de jazz, autodidacte, je me demande si je suis à ma place, ce n’est pas mon métier. Ah mais c’est vous qui avait écrit ? Petit à petit je monte d’un cran et petit à petit je donne mes exigences. J’arrive à les amener vers moi, ils ne sont plus en vacances, tranquilles, le respect arrive, je ne suis plus le jazzman qui débarque et qui n’y connaît rien !

AJ : merci les amis, ça fait plus d’une heure qu’on bavarde et on va suivre tout cela avec grand intérêt et surtout impatience.

[*] La Maison des Étudiants Canadiens a été inaugurée en 1926 sur le domaine de la Cité Universitaire de Paris. Elle fait partie des 40 pavillons de ce domaine universitaire où 12000 étudiants de 140 nationalités se côtoient. Elle a été la première maison étrangère bâtie sur ce campus inventé après la première guerre mondiale par des mécènes philanthropes, préférant voir les jeunes du monde entier se connaître, fraterniser plutôt que de s’entre-tuer. La MEC, gérée par une fondation privée et ne dépendant pas de l’Etat Canadien, est actuellement dirigé par Madame France Mainville que je remercie pour son accueil. Des résidences d’artistes ont lieu à la MEC, des classes de maîtres (et oui, les Québécois parlent plus le français que nous) et aussi des concerts. Un magnifique Steinway de concert trône dans l’auditorium.  Tous les ans, au mois d’octobre, la MEC accueille un des évènements du Festival de Jazz de la Cité Universitaire.

Site web : https://etudiantscanadiens.org/

Yannick Rieu et France Mainville, directrice de la Maison des Étudiants canadiens.

Propos recueillis par Philippe Desmond

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De gauche à droite Yannick Rieu, Haiying Song directrice générale de Yari Productions et Lionel Belmondo.