Par Dom Imonk,
photos Alain Pelletier

Il y a presque quatre ans, Julien Dubois nous avait accordé un riche entretien, paru dans la Gazette Bleue n° 13.
Il nous y avait notamment parlé de son parcours personnel et de son activité au Conservatoire de Bordeaux Jacques Thibaud, où il coordonne le département “jazz et musiques actuelles” depuis 2007. Outre ses grandes qualités professorales, reconnues en particulier par tous ses élèves et par ses pairs, il est aussi un remarquable musicien, dont le jeu de saxophone est une référence, et fait école, c’est le cas de le dire ! Membre du tout récent collectif DELUGE, il est également leader d’un groupe très affuté, “Le JarDin”, dont nous avons déjà pu juger de l’originalité et de la vigueur créative en concert.
Il sort son tout premier disque le 4 octobre 2019. L’occasion était trop belle de pouvoir rencontrer Julien Dubois une nouvelle fois pour qu’il évoque avec nous tous ces sujets. Nous le remercions chaleureusement de son accueil !

ACTION JAZZ : Bonjour Julien !
En quatre ans, il a dû s’en passer des choses pour toi, te sachant très sollicité, entre Paris et Bordeaux, peux-tu nous parler des faits qui t’ont particulièrement marqué depuis cet entretien ?
Julien Dubois:

Bonjour Dominique ! Je tiens d’abord à te remercier et à remercier toute l’équipe d’action jazz pour cette interview que vous m’accordez, c’est un honneur de faire la couverture de la Gazette à l’occasion de la sortie de mon disque. Je dirais que depuis 4 ans c’est surtout sur le plan artistique que ça a beaucoup bougé. Le conservatoire m’a demandé un énorme investissement les premières années pour mettre en place le département MAA/JAZZ, j’ai du mettre de coté mes projets artistiques personnels pour m’y consacrer. Même si aujourd’hui mes missions de coordinateur et enseignant me prennent encore beaucoup de temps, j’ai pu depuis 3 ans reprendre mes activités de musicien. J’ai créé mon groupe Le JarDin, le collectif Déluge avec mes comparses Clément Simon et Thomas Julienne, initié également d’autres projets sur lesquels je travaille en ce moment, et repris une activité de concerts et de gigs ponctuels. Autant dire qu’on dort pas beaucoup !!
AJ : Comment les choses ont-elles évolué au Conservatoire ? Quels sont les nouveaux acquis sur cette période, qu’est ce qui est encore à améliorer ? À développer ?
JD : enseigner c’est être en questionnement permanent. Le département MAA/jazz évolue tout le temps. Je travaille essentiellement sur 4 axes : d’abord l’équipement, nous travaillons depuis 3 ans sur la réfection de trois salles au conservatoire pour qu’elles soient adaptées aux MAA. Nous en avons déjà terminé deux (les plus petites) et travaillons sur la troisième, qui est beaucoup plus grande et pose certains problèmes techniques et financiers. Les ressources humaines, notre équipe évolue et accueille de nouveaux profs, Mathieu Tarot depuis 3 ans assure les cours de trompette jazz, ateliers et Big band, Laurent Bataille est arrivé cette année pour remplacer au cours de batterie le légendaire Philippe Valentine, et nous recruterons l’année prochaine un nouveau professeur de piano qui succédera au non moins légendaire Jean-Marie Ribis !
L’action culturelle, à travers nos partenariats avec le Rocher de Palmer où nous organisons les examens depuis maintenant 5 ans, le Quartier Libre qui nous ouvre ses portes pour les concerts des ateliers, le festival du Périgord Noir, Jazz360 à Cénac… Enfin et je dirais que c’est le nerf de la guerre, l’animation du débat pédagogique, qui doit nourrir une réflexion vivante sur l’organisation des études, nos contenus de formation, nos méthodes d’évaluations, l’accueil des publics… Nous travaillons actuellement sur la refonte complète du règlement pédagogique. Donc pour répondre à ta question, encore beaucoup de choses à consolider, à développer, à construire ! Rien n’est acquis, nous sommes encore très perfectibles et réfléchissons beaucoup pour améliorer la qualité du service.


AJ : Lors de notre précédente rencontre, tu affirmais qu’aujourd’hui il faut être solidaire pour être musicien, il ne faut pas être individualiste”.
Il y a beaucoup de débats à ce sujet, notamment sur les réseaux sociaux. Où en sont les choses selon toi aujourd’hui ?

JD : les événements sociaux de cette année prouvent plus que jamais la nécessité de la solidarité, que certains associent à juste titre à la lutte des classes. Dans le milieu des musiciens, on a vu apparaître depuis quelques mois à Bordeaux un mouvement, essentiellement porté par les jeunes, de contestation des conditions d’embauche dans les bars et restaurants de la ville, qui s’est rapproché des syndicats. La naissance des collectifs montre une réelle volonté de se regrouper pour mieux affronter les difficultés du métier. Cette solidarité permet un partage des connaissances et des compétences. Mais la présence même des collectifs de musiciens, qui peuvent paraître “cool” au premier abord, révèle bien des problèmes de fond au sujet de la place de la culture en France. Derrière ça il y a quand même l’idée que le musicien doit partir seul à l’assaut d’un marché saturé, extrêmement concurrentiel et hyper anxiogène.
En ce qui me concerne au sein de Déluge, j’essaye d’appliquer ces principes de solidarité en permanence : faire la comptabilité du disque de Boris Lamerand, aider Alexis Valet à monter un dossier subvention ou participer à l’organisation du Montreuiljazzfest, c’est tout aussi important pour moi que de faire la diffusion de mon propre groupe, car j’estime que les retombées pour chacun profiteront à tous.
AJ : Nous avons souvent l’occasion de te voir jouer sur Bordeaux, en particulier dans des jam échevelées où toutes les générations se croisent et se côtoient avec respect et une grande harmonie visible, ce qui est souvent prétexte à des échanges incroyables. Quel est ton avis sur ces jam et sur la nouvelle génération de musiciens. Que penses-tu lui apporter et que t’apporte-t-elle ?
JD : Tout d’abord je pense qu’il faut dissocier jam et jeune génération de musiciens. La jam, au sens où on l’entend dans la tradition du jazz, est un lieu d’échange autour d’un langage, d’un répertoire et de mode de jeux communs, et par extension (fatalement même si ce n’est pas l’intention de départ), un moment d’évaluation de la maitrise de ces idiomes. Un très grand nombre de jeunes musiciens (peut-être même une majorité ?) ne se sentent pas concernés par la jam, car ils n’évoluent pas dans ces références culturelles.
Pour d’autres, la jam est excluante et anxiogène, car la peur d’y être jugé prend le dessus sur l’envie de jouer, d’apprendre et de partager, et ce même si l’ambiance est la plus conviviale et la plus accueillante possible ! Pour moi la jam est juste un lieu de pratique. Un moment où tout le monde peut pratiquer cette musique pour apprendre à mieux la jouer. En ce sens elle me semble essentielle et incontournable.
Mais là encore, pour pouvoir l’appréhender comme ça, il faut avoir déjà opéré tout un cheminement intérieur qui vous libère de la pression du regard de l’autre. Et ça, ça se travaille, et ça prend parfois presque plus de temps que de bien jouer de son instrument !

La jam n’est qu’un petit aspect de l’ensemble. La jeune scène jazz à Bordeaux est hyper créative, déborde de groupes de compositions originaux (Atrisma, Robin & the Woods, Vega, le Bal Chaloupé, Capucine, Shob…) et englobe énormément d’esthétiques et d’approches différentes.
Cette scène n’est pas uniforme, elle bouillonne de personnalités artistiques, et je ne compte même pas tous les bordelais débarqués à Paris ! Ces jeunes musiciens m’apportent énormément, j’apprends beaucoup à leur contact, je me sens très proche d’eux. Les difficultés que je rencontre dans le monde de la musique sont les mêmes que les leurs, et face à ça il n’y a ni prof ni élève, juste des musiciens.
A mon petit niveau j’essaye de créer au conservatoire une dynamique stimulante, une ambiance solidaire et conviviale, propice à l’étude et à l’épanouissement des personnalités, y compris (surtout même, car n’oublions pas que l’accompagnement des pratiques amateurs est notre mission première) pour ceux qui ne veulent pas en faire leur métier.
AJ : Parle-nous de ton (tes ?) saxophone(s). Quel est celui que tu préfères ? Pratiques-tu d’autres instruments ? Dans le précédent entretien, tu parlais d’électronique ? Où en es-tu à ce sujet et, d’une manière plus générale, que penses-tu de l’apport de l’électronique dans la musique actuelle ?
JD : Je peux jouer tous les saxophones et même un peu de clarinette si besoin, mais j’ai toujours été monomaniaque dans l’approche de l’instrument. Ce qui m’intéresse, c’est de travailler le corps, le son, le langage, des contraintes d’improvisation, du répertoire, pas de maîtriser 5 instruments différents. Par exemple, je n’ai jamais soufflé dans un saxophone basse et à peine dans un sopranino, si j’en ai l’occasion pourquoi pas, mais j’éprouve peu de curiosité vis-à-vis de ça. Ce n’est pas forcément un bon calcul d’ailleurs : je rate surement plein de gigs de sideman car je ne maitrise pas les trois familles de base (flûtes clarinettes saxophones).
J’ai longtemps travaillé uniquement le ténor puis j’ai arrêté pour me consacrer à l’alto car je souhaitais me rapprocher de musiciens que j’affectionne particulièrement : Steve Coleman, David Binney, Steve Lehman, Will Winson… Au début des années 2000, j’ai dû arrêter le saxophone pendant plusieurs années. J’ai alors travaillé sur les musiques électroniques et électroacoustiques et suis revenu à ma fascination pour les synthétiseurs que j’ai depuis tout jeune. Je les ai étudiés, appris à comprendre leur fonctionnement et composé de la musique électronique.
C’était très important pour moi de les intégrer dans mon groupe Le JarDin. Ils sont l’ADN du son du groupe. J’ai également intégré sur le disque de nombreuses parties électro qui n’existent pas dans le live.
Je souhaitais rendre l’expérience de l’écoute du disque différente de celle du live, que celui-ci intègre cette partie de mon histoire musicale et artistique.
AJ : Parlons du nouvel album. “Le JarDin” porte un titre qui n’est pas si évident, mais la pochette donne un début de réponse. Quel en est le message au fond ?
JD : Les jardins sont des endroits fascinants, peut-être les seuls endroits ou Nature et Culture se rencontrent de manière aussi évidente. Ils existent depuis l’aube des civilisations et sont des marqueurs puissants des époques auxquelles ils appartiennent. Ils synthétisent les sciences, les arts plastiques, l’histoire politique et sociale… Ils sont en quelque sorte un concentré d’humanité dans un carré de verdure. Les jardins et leur forte évocation symbolique représentent parfaitement la musique que j’écris pour ce groupe.

Ma conception de la composition musicale est un mélange de jardins à la française : des structures, des symétries, des axes ; de jardins japonais pour la dimension poétique et onirique, et de jardins ouvriers  pour l’aspect résistant. À titre plus personnel, le jardin bien entendu, c’est moi. Je suis mon propre jardin. Je me cultive au quotidien, je grandis au fil du temps. En préambule de son livre “le traité des objets musicaux”, Pierre Schaeffer, père fondateur de la musique électroacoustique, a apposé le message suivant : “A la mémoire de mon père, violoniste, dont je transmets le précepte “travaille ton instrument”. J’applique ce précepte au quotidien, que je compléterais par : “cultive ton jardin”.
AJ : Comment s’est construit le projet “Le JarDin” et sur quelle période ? Tu en as composé la musique seul, uniquement au saxophone, ou avec un autre instrument ?
JD : J’ai écrit le répertoire de ce disque sur une période qui s’étale sur une quinzaine d’années. Quasiment autobiographique. Je ne compose pas au saxophone. Je ne veux pas que l’écriture soit conditionnée par les contraintes de mon instrument. Je travaille au clavier et sur logiciel d’édition de partition. J’essaye d’intégrer certains principes dans mes compositions, comme par exemple l’idée que l’écriture doit concerner tous les instruments, y compris la batterie. Je trouve très intéressant de proposer des paternes et des systèmes écrits pour les batteurs, car je ne pense pas comme eux, et ça les force à envisager des choses qu’ils n’auraient pas forcément jouées instinctivement.
Après, ce qui m’intéresse, c’est de voir comment ils digèrent ces écritures et ce qu’ils en font. Le JarDin existe depuis le 15 août 2015 (j’aime bien les dates). Je souhaitais une formation avec basse électrique et surtout avec du Rhodes et des synthétiseurs.
J’avais dans la tête le son du groupe de Donny Mc Caslin et j’avais vraiment écrit de la musique pour cette formule. J’ai tout de suite pensé à Gaétan, Ouriel et Simon pour ce groupe, j’entendais déjà leur manière de jouer sur cette musique, et je savais qu’ils ne seraient pas hostiles aux partitions de 15 pages, même si au début ça n’a pas été facile à leur faire avaler ! Ensuite il y a eu l’année des tremplins, les concerts, le disque… les choses ont évolué relativement lentement, car je suis le seul à m’occuper du groupe et j’avais beaucoup d’autres choses à gérer.
AJ : Outre toi au saxophone alto et aux compositions, les autres musiciens du disque sont Simon Chivallon (Rhodes et synthétiseurs), Ouriel Ellert (Basse électrique), Gaétan Diaz (Batterie) et deux invités : Élise Caron (Chant sur un titre) et Sylvain Rifflet (Saxophone ténor sur deux titres). Peux-tu nous en parler et nous dire comment (et pourquoi) vous avez décidé de vous réunir pour ce projet, et quelle fut la répartition de l’écriture et des arrangements entre vous ?
JD : Comme je le disais précédemment, quasiment tout vient de moi dans le groupe : j’ai écrit la musique et choisit de réunir ces 3 musiciens exceptionnels. J’ai tout de suite pensé à eux. Je me suis dit que la rythmique Simon/Ouriel/Gaétan pourrait bien marcher, mais c’est allé bien au-delà de ça !
Parfois j’ai l’impression qu’ils sont connectés par télépathie tellement leurs interactions sont réactives ! J’ai souvent envie d’arrêter de jouer et juste de les écouter, juste pour entendre ce qu’ils développent ensembles. J’ai rarement vu autant de complémentarité et d’interplay dans un couple basse batterie. Pour ce qui est de l’arrangement et de l’écriture, les compositions sont très arrangées à la base, donc l’enjeu c’est déjà d’arriver à les jouer telles qu’elles sont écrites. Ensuite certaines propositions d’interprétations peuvent émaner de la part de tout le monde, parfois il y a des éléments qu’on choisit de ne pas jouer ou de faire autrement. Les marges d’ouvertures sont plutôt dans les parties improvisées.
Je suis très à l’écoute de ce que les musiciens peuvent proposer, mais c’est quand même moi qui décide à la fin ! Pour ce qui est de Sylvain et Élise, je suis admiratif du travail de ces deux artistes depuis longtemps.
J’ai eu l’occasion de rencontrer Sylvain quand nous avons fait sa première partie au festival jazz 360 de Cénac. On a sympathisé et c’était clair pour moi que je voulais qu’il soit sur mon disque. Élise c’est pareil, je l’avais invitée en master class au conservatoire, c’est une artiste incroyable.
AJ : Le disque va paraître sur DELUGE. Quel est-ce collectif ? Pourquoi ce nom ? Peux-tu nous en décrire le fonctionnement, les objectifs, et nous parler de ses membres et de son activité discographique ?
JD : Le collectif Déluge est né en 2017 sous l’impulsion de Thomas Julienne, Clément Simon et moi-même. L’objectif était de partager nos compétences, s’entraider, et s’unir pour être moins seuls face au fameux marché dont je parle plus haut. Également améliorer notre visibilité. Nous voulions nous doter d’une structure qui nous permette de produire nos disques, nos concerts, et porter tous les projets des membres. Le nom est sorti lors d’une de nos premières réunions. Ça ne signifie rien de particulier par rapport à nous ; nous apprécions simplement la sonorité du mot et l’imaginaire qu’il engendre. Très vite nous avons été rejoint par des musiciens de la sphère parisianno-bordelaise : Alexis Valet, Olivier Gay, Tom Peyron, Max Berton, mais aussi des Parisiens, comme Boris Lamerand. Aujourd’hui, Déluge c’est un dizaine de groupe et une sphère d’une vingtaine de musiciens.
Nous travaillons sur beaucoup de projets pour 2020 : d’abord les sorties de disques, Le JarDin, Alexis Valet Quintet (2 disques qui sortent quasiment en même temps au mois d’octobre), le quatuor à cordes de Boris Lamerand “les Enfants d’Icare” qui sortira en février 2020, le trio du saxophoniste Charley Rose en mars, et plein d’autres projets de super disques vont suivre ! Nous travaillons également sur des projets de concerts : nous serons au théâtre L’Inox à Bordeaux tous les mois à partir de janvier pour programmer de nombreux groupes de la scène jazz bordelaise, le Montreuiljazzfest qui en sera à sa 4eme édition en 2020, les concerts de sorties d’album…
AJ : As-tu d’autres projets musicaux ? Quels seraient tes souhaits en matière d’autres rencontres ?
JD : J’ai beaucoup d’idées, beaucoup d’envies, mais je me concentre pour l’instant sur la sortie du disque. J’ai toujours mon projet d’octet que j’ai commencé à initier en 2018 que je vais relancer en 2020. J’aimerais également monter un quintet avec mon ami saxophoniste ténor Sébastien Jarrousse. J’aimerais aussi expérimenter le trio sans harmonie. Les envies ce n’est pas ça qui manque !! J’aimerais aussi jouer plus en sideman, me mettre au service des projets des autres.
AJ : Enfin, il nous tarde de vous revoir tous en live, le baptême jazz “officiel” pour ce disque ! Quelles sont donc les dates de concerts prévues pour le “JarDin” ?
JD : Deux dates extrêmement importantes à noter !! Nous fêtons les sorties de disques en même temps avec mon ami Alexis Valet.
Il présente son excellent premier disque en quintet qui sortira le 11 octobre sur le label Déluge (le disque du JarDin sort le 4 octobre). Nous serons en co-plateau le 1er novembre au Rocher de Palmer à Bordeaux, et le
7 novembre au Studio de l’Ermitage à Paris. Ensuite je rentrerai en phase de diffusion, en espérant être programmé dans quelques festivals en 2020 !
AJ : Et voici le traditionnel petit questionnaire détente :
Si tu étais :
Une fleur ?
Celle qui poussera sur ma tombe
Un arbre ?
Celui qui poussera sur ma tombe (rires)
Une couleur ?
Je suis un jazzman, le bleu pardi !
Un concert ?
Le Olatunji Concert, dernier live de
Coltrane avant sa mort en avril 1967
Une voix ?
Peter Gabriel sur les 6 premiers
albums de Genesis
Un philosophe ?
Plutôt un écrivain : Alain Damasio

Merci Julien Dubois !