Déluge Jazz Festival – 01 et 02 avril 2023 – Blonde Venus (Bordeaux)

Par Dom Imonk, photos Alain Pelletier.

C’est un 1° avril qu’a débuté la 2ème édition du Festival Deluge, il fallait le faire ! Mais les vrais poissons ont dû frétiller d’aise à l’écoute de ces bonnes vibrations, dans les eaux fraîches de la Garonne toute proche. En effet, changement de décor ! Après l’Inox l’année passée, les concerts se sont déroulés en collaboration avec Blonde Vénus, nouvel endroit géré par l’I-Boat, situé près des bassins à flots et de la Base Sous-Marine. Deux jours de musiques intenses, vives et défricheuses, offertes par des formations au « top » de la créativité ! Le premier soir, c’est Helicon, le superbe quintet d’Olga Amelchenko, qui a ouvert la fête, suivi de l’époustouflante Fanfare XP de Magic Malik. La pression ne risquait pas de redescendre le deuxième soir avec les excellents Flash Pig et le bouillonnant Médéric Collignon et son Jus de Bocse endiablé !

Tout cela avec le précieux soutien du Rocher de Palmer, de la Ville de Bordeaux, de la Région Nouvelle Aquitaine, du CNM et d’Action Jazz.

Olga Amelchenko Quintet – Helicon

Dès les premières notes de « Autumn ill », inspiré d’un poème de Guillaume Apollinaire, Olga Amelchenko nous ouvre les portes de l’univers poétique de Helicon, formation créée il y a quatre ans. D’entrée, la voix envoutante de Charlotte Wassy nous captive, et nous nous laissons guider, jusqu’au magnifique chorus de saxophone alto d’Olga Amelchenko, dont le lyrisme habité trace déjà le chemin du set. Entourée par d’autres précieuses figures de la scène parisienne, à savoir Simon Chivallon (piano), notre régional de l’étape, Viktor Nyberg (contrebasse) et Nicolas Charlier (batterie), la saxophoniste va peu à peu dévoiler quelques pages de plus de son journal intime, sur fond d’un jazz au pouls très actuel, à la plume engagée, et d’une ferveur particulière qui trouve probablement une part de ses racines dans ses origines russes et ses attaches musicales berlinoises. Passionnée de poésie, elle nous proposera aussi d’autres pépites telles que « The white snow » inspirée de Guillaume Apollinaire, « Before the dawn » et « Ditty of first desire » inspirées de Federico García Lorca et le bouleversant « A song » inspiré du poète russe Joseph Brodsky, à ne pas confondre avec « Our song », deuxième morceau du set, tout autant apprécié. Enfin, encore beaucoup d’émotion à la découverte de « Whales dreams » qui a clos le concert. Morceau aussi impressionnant que doivent l’être des « rêves d’une baleine », flow très linéaire, avec voix et saxophone en souffles jumelés, mais batterie aux impacts hachurés, donnant l’impression de deux morceaux en un, un peu comme les expériences harmolodiques d’Ornette Coleman. Helicon nous a séduit par la diversité et la beauté de sa musique, à la fois intense, sincère, magnifiquement jouée et à chaque instant chargée de sens. Bonne nouvelle pour les absent.e.s, Olga Amelchenko nous annonce un nouveau disque à paraître en 2024 sur Artistic Radio ! A noter que notre saxophoniste fait aussi partie d’Orchid, le Big Band du Collectif Deluge, dont le premier disque « Éclosion » vient de paraître, et qu’elle mène parallèlement un remarquable quartet qui a récemment sorti un album titré « Slaying the dream », chronique de Martine Omiécinski à retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous.

Magic Malik – Fanfare XP

Fanfare XP, mais c’est énorme ce collectif !! C’est ce que nous nous étions dit, il a presque six ans, au sortir d’un concert, où était joué le premier de ses trois albums. Après une rapide présentation de Magic Malik (MM), nous voici plongés dans un irrésistible groove, puissant et bizarre, qui se met en place sur une rythmique d’airain, avec les notes d’un piano mystérieux et un chorus tournoyant de basse. Une hypnotisante pulsion collective s’installe alors. On est dans une sorte d’intensité post M-base, à la « Def transe Beat » (Steve Coleman & Five Elements), et peut-être aussi avec un soupçon de Burnt Sugar, et un télescopage des vocaux façon Sun Râ. C’est vrai que ça fait beaucoup de name dropping, mais c’est pour mieux fixer les idées, ça a ce goût, et c’est presque réducteur, car ça va même bien au-delà ! Voici que surgit un chorus de trompette d’Olivier Laisney assis sur une bizarrerie oblique obsessionnelle, qui se plante dans l’espace, comme la marche inexorable d’une manifestation future, au cœur d’une ville d’apocalypse. Les mots de MM semblent ceux d’un prédicateur inquiétant, une sorte de prêtre cosmique. Suit un majestueux solo de Pascal Mabit au saxophone ténor, illuminé, accompagné par tous en presque unisson. Gilles Coronado nous offre ensuite un génial chorus de guitare, qui tombe à pic, tout comme celui totalement limpide de MM, accompagné de la fameuse fréquence rythmique, puis calme et murmures du leader, empreints de beaucoup de spiritualité. Nous venons ainsi de découvrir en live et en continu, quelques thèmes du nouveau disque, dans des climats aux humeurs changeantes, « XP-Very Fanny », hommage de MM à Fanny Ménégoz (flûte, voix), « XP-Oni » de Olivier Laisney (trompette) et « X Pascal4 » de Pascal Mabit (saxophone). L’occasion de déjà constater que la composition est affaire collective !

Mais ça ne s’arrêtera pas là, car un époustouflant solo de flûte de Fanny Ménégoz nous plonge alors dans « XP Pool soup », avec force échappées de claviers, touche contempor’aime du piano de Maïlys Maronne, souffles cuivrés habités, sur fond de groove basse/batterie imparable. Suivront « XP 26 3 », inspiré par le « 26 2 » de John Coltrane et « X Pentacle », très beau, sans saxophone ni clavier, l’occasion d’un magnifique envol de flûte et de l’expression d’un chœur monacal au verbe saisissant, le tout assorti de très belles notes de piano. Un rappel de feu débutera par « XP L’Ovni de 50 temps », morceau de Maïlys Maronne, 50 temps basse batterie nous précise-t-on. Accélération sidérante en fin de morceau, suivie d’un feu d’artifice final en forme de transe festive, truffée de chorus jaillissant de partout, sur tapis rythmique irrésistible. Un folklore de Fanfare joyeuse et entrainante, ce qu’est la Fanfare XP, ovni créatif turbulent mais réfléchi, habité d’incroyables artistes, que l’on souhaite voir se poser et jouer sur toutes les places de villages !
Cette musique est certes complexe et peut être intimidante. En effet, son fondement selon une « Charte de compositions » en sept points peut effrayer les non musiciens, mais grâce à une flexibilité nouvelle, plus colorée et moins raide qu’avant, notamment entre basse et batterie, comme nous l’expliquait Vincent Sauve après concert, elle reste totalement surprenante, chaleureuse, ouverte à l’émotion, à la liberté et au plaisir instantané de l’émerveillement, ce que nous avons tous vécu avec ce concert inoubliable !
La fanfare XP, ce sont : Malik Mezzadri (flûte, voix), Pascal Mabit (saxophone ténor), Maciek Lassere (saxophone soprano, percussions), Olivier Laisney  (trompette), Fanny Ménégoz (flûte, voix), Alexandre Herer (Fender Rhodes), Daniel Moreau (claviers), Maïlys Maronne (piano, mélodica),   Gilles Coronado (guitare), Nicolas Bauer (basse) et Vincent Sauve (batterie).

Lien pour écouter et acheter le dernier album, dont la superbe pochette est signée Romain Bernini :

https://ffxp.bandcamp.com/album/vol-3

https://www.facebook.com/magicmalikmagic

Flash Pig

C’est une déjà longue amitié qui lie les quatre membres du quartet Flash Pig, et une irrépressible envie de faire avancer le jazz dans des directions les plus insolites, de new standards les plus osés à base de reprises pop, au jazz le plus free, mouvance Ornette Coleman, pour ne citer que lui. Le groupe est formé par Adrien Sanchez (saxophone ténor), Maxime Sanchez (piano), Florent Nisse (contrebasse) et Gautier Garrigue (batterie). Quatre pétillants musiciens et compositeurs très inspirés, aux expériences déjà riches, qu’il s’agisse d’études – Adrien et Maxime Sanchez furent par exemple élèves de la classe de jazz du collège de Marciac – ou des nombreux concerts et festivals où ils sont tous très demandés et appréciés, avec Flash Pig, ou dans d’autres formations. En début d’année, Flash Pig a même été élu groupe de l’année par les rédactions de Jazz Magazine et Jazz News, « Best of 2022 ». C’est dire le plaisir que nous avons eu à les voir à l’affiche du Festival Deluge2023 ! C’est essentiellement leur quatrième disque « Le plus longtemps possible » qui était au menu ce soir, et nous nous en sommes régalés ! Tout a commencé par « Get busy », tube du jamaicain Sean Paul et de Steven Mardsen, dont la relecture enjouée et délicieusement new jazz en fait comme par magie un standard, qui marque d’entrée la touche Flash Pig, son, agilité, cohérence entre les quatre, et richesse de jeu en interplay ! Echappées de piano, spirales de saxophone, le tout sur fond de pacte rythmique incroyable ! Très fin contrebassiste, Florent Nisse est aussi un compositeur très inspiré. En témoigne « Le plus longtemps possible » que l’on croit reconnaître, sorte de balade lunaire qui débute en notes interrogatives, s’étire en une atmosphère plus éthérée, notes espacées de contrebasse et de piano au mood contemporain, frissonnement des cymbales, puis redémarrage de l’ardeur avec un saxophone enflammé, et repos serein après le vent vif ! Florent Nisse a aussi composé « Exactly as planned » que l’on écoute maintenant. Superbe morceau au jeu collectif assez étiré, comme en équilibre sur le silence, et prétexte à un étonnant chorus de piano que validerait Monk, sans hésitation ! Unique composition signée Gautier Garrigue, voici « La traversée », belle pièce en demi-teinte, une sorte de rêve éveillé, où de petites étincelles bruitistes sont peintes avec délicatesse sur les peaux qui grondent, à peine effleurées. De douces interactions flottent ainsi dans cet air mystérieux, le sax funambule traverse sur un fil ces songes secrets où tout défile, comme des souvenirs d’enfance. Attachons nos ceintures, car un impressionnant solo de batterie catalyse alors une puissante reprise collective avec « Spits », signé Adrien Sanchez, qui nous embarque dans une sorte de free à peine déguisé, tout le monde s’affole, le piano speede, la rythmique galope à tout va et le saxe free-ze ses accords à la façon d’Ornette, nous en ressortons scotchés ! Un chaud et froid qui fait du bien ! Après tant d’émotion, il nous fallait un peu de douceur, et « Video Games », repris de Lana del Rey et Justin Parker, véritable balade à l’âme tatouée jazz, tombe à pic pour apporter un soupçon de sérénité ! Adrien Sanchez nous offrira aussi le déterminé « QG », sorte de grande marche pour la liberté, à la démarche répétitive décidée, menée par un saxophone à la voix militante et incroyablement éloquente, intonations suivies de notes à l’humeur apaisée, le calme après la tempête ! Trois pièces de Maxime Sanchez étaient aussi au menu de ce gouteux festin. Tout d’abord « Babies », vibrant hommage aux bébés respectifs des deux frères récemment venus au monde, qui par son allant gambadeur et sa petite touche d’espièglerie, laisse imaginer bien des rires et des sourires, et une activité riche en initiatives de ces bambins ! Enfin pour clore le concert, deux magnifiques pièces que sont « Voyageur », très Blue Note années 60 – que l’on aurait bien vu figurer sur le « Speak No Evil » de Wayne Shorter – traversée de superbes chorus de contrebasse et de piano, et « Elea », coda méditative bouleversante de beauté et de légèreté, on imagine un message d’amour pour une personne aimée, superbement chanté par le saxophone, et porté avec finesse par l’âme collective de Flash Pig. Encore un concert émotion qui a touché le public en plein cœur, par la beauté singulière de sa musique, par ses prises de risques, en des directions parfois inattendues, et par cette synergie qui sait « effacer » les virtuosités pour donner force à un destin commun. A ce qu’ils nous ont dit, Flash Pig sortira bientôt un nouveau disque, qu’on se le dise ! Chronique du disque « Le plus longtemps possible » par Martine Omiécinski, et lien d’écoute et d’achat à retrouver en cliquant sur les deux premiers liens ci-dessous.

Lien pour écouter et acheter le dernier album :
https://flashpig.bandcamp.com/album/le-plus-longtemps-possible

https://www.facebook.com/FlashPigQuartet

Médéric Collignon – Jus de Bocse

Musicien surdoué à la passion in-tranquille, Médéric Collignon a découvert très tôt l’univers de la musique et en particulier du jazz. Bénéficiant d’un soutien familial que l’on suppose de chaque instant, Il en a appris tout jeune les premiers rudiments, notamment à la trompette, puis plus tard à d’autres instruments, dont actuellement le cornet, les claviers et divers outils électroniques. Au fur et à mesure s’est forgée sa personnalité unique, à la fois bouillonnante et attachante et d’une grande exigence musicale, avec un goût certain pour la prise de risque, qui nourrit son inventivité débordante. De multiples expériences et collaborations vécues aux côtés des plus grandes figures du jazz hexagonal, ainsi que nombre de récompenses ô combien méritées, lui ont permis d’accéder à une certaine reconnaissance, au point que son passage en concerts ou lors de festivals fait toujours figure d’évènement. A l’aube du 21° siècle Médéric Collignon avait déjà créé l’ensemble Septik, un collectif hautement turbulent dont on n’oubliera pas la prestation incroyable autour de la musique d’Ennio Morricone, en août 2008 sous le chapiteau de Jazz In Marciac ! Mais la formation la plus prolifique que mène depuis des années celui qu’on appelle « l’électron libre du jazz » est bien ce Jus de Bosce, qui a à son actif plusieurs album comme « Porgy and Bess », un premier hommage « indirect » à Miles Davis, que nous avions eu le plaisir de voir joué en concert sous la Halle des Chartrons au Bordeaux Jazz Festival. Ensuite, dédicace directe au « Prince of Darkness » avec le volcanique « Shangri – Tunkashi – La » incluant le morceau « Mademoiselle Mabry » de Miles Davis (Betty Mabry/Davis), honorée par le concert de ce soir, et « Kashmir » de Led Zeppelin ! Ce projet aussi nous l’avions vu en live lors du Festival Jazz 360 dans la Salle Culturelle de Cénac ! Un hommage fut aussi rendu au groupe King Crimson, avec le génial « A la recherche du Roi Frippé », incluant une très belle reprise chantée du « River Man » de Nick Drake. Et enfin le très cinématographique « MoOvies », une remarquable relecture des bo de films légendaires, ambiance californienne, dont nous eûmes la chance de voir l’époustouflante prestation live au Trianon (Bordeaux) ! Si l’on ajoute enfin les participations amicales et remarquées à certains concerts du groupe Post Image, une fois au Festival Jazz à la Base (sous-marine) et l’autre au Festival de Jazz de Saint Émilion, on sait que Médéric a un vrai attachement à la terre girondine, et en particulier bordelaise, qui accueille ce soir ses pas, et ceux de ses prestigieux camarades du Jus de Bosce. Médéric Collignon (voix, cornet, clavier, beatbox, effets) est accompagné des redoutables maitres ès jazz groove que sont Yvan Robilliard (claviers), Emmanuel Harang (basse) et Nicolas Fox (batterie), une fidèle équipe associée comme en fratrie à notre leader, que l’on savait disciple de Miles Davis, et qui nous propose là une brûlante célébration de la musique de « Bette » Mabry, épouse éphémère du Maestro récemment disparue, son inspiratrice à l’aube des seventies, qui lui avait fait découvrir Jimi Hendrix et Sly Stone, ce qui se sentit fortement dans le rythme du funk psychédélique mutant qui anima les productions de la première moitié des années 70 du trompettiste, en particulier dans les sessions live. Betty Davis fut par ailleurs autrice de quelques albums au groove incandescent ! C’est dans cet esprit que le Jus de Bocse a entamé son concert, qui s’est avéré aux fils des brûlots proposés un double cri d’amour, à « Bette Mabry » et Miles Davis, qui ont vécu un amour sulfureux ! Les premiers pas du set sont chargés d’un funk torride, l’ambiance de « Shangri – Tunkashi – La » n’est pas si loin, mais ça bouscule beaucoup plus ! Des traits de cornet vont vite traverser l’espace de Blonde Venus, traçant des lignes rouges d’émotion au-delà du plafond, avec le soutien musclé des claviers omnidirectionnels, des lignes de basse groovy à souhait, très Michael Henderson style, période 70, et d’un drive hallucinant de batterie. Il fait déjà très chaud, public stupéfié, cloué, d’autant que Médéric Collignon a l’art de savoir lui parler, avec une vigueur électrique où l’humour, souvent par onomatopées, a toujours sa place ! Au point que ses paroles, en forme de scat solaire ou de free beatbox, font partie de sa musique. En fait, même quand il s’adresse au public, par ses intonations, ses interjections, il joue sa « musique » vocale, d’ailleurs parfois modifiée par ses pédales d’effet et son petit clavier, elle est ainsi par moment allongée, « bizarrizée », « gimmickisée » aux confins d’une folie créative instantanée, captivante, et ceci en totale connexion avec ses acolytes 200% à l’écoute ! Alors on a beau nous dire que cette première partie est une sorte de « work in progress » pour un (très) futur projet, certes nous y croyons, mais nous sentons bien qu’il y a aussi un gros travail en amont, les partitions en témoignent, et nous savons que Médéric Collignon sait gérer de grands ensembles de sons ou de musiciens, il n’est que de se rappeler, les cordes dans le disque hommage au Roi Pourpre, ou la section de cors, lors du concert Porgy and Bess au Bordeaux Jazz Festival évoqué plus haut !
Quelques morceaux de pure braise sont ainsi joué et ça flambe de partout, rythmique, solo incroyable de claviers, impro vocale soul funk, c’est fou, nous sommes à l’Apollo d’Harlem, tapotement glotte de notre chanteur, bruitages, flow et petits claviers très seventies, puis improvisation totale ! C’est fini avec « Bette » Mabry, oh mais qu’est-ce qui nous arrive ? Nous changeons de dancefloor ! Passage à Roy Ayers avec une très sensuelle reprise de son célèbre « We live in Brooklyn, Baby ». Tout y est, Brooklyn, la voix, les rythmes lancinants, les entrelacs de sons suggestifs, le feeling moite, bref, on se calme ! Pas possible, nous voilà rendus chez James Brown et c’est carrément du feu ! Un funk vintage archi carré, vitesse de plus en plus élevée, une hallucinante funky machine !! Les compères sont en phase totale. Médéric Collignon nous parle alors d’une voix de dessin animé sidérante, nous nous croyons dans une sorte de cartoon débridé, avec entrée trompette archi speedée légèrement électronisée (façon pédale wah wah de Miles Davis), suit une espèce de séquence electro/bricolo, Médéric nous explique sa vision d’un concentré de danseurs à faire entrer dans un tube. Tout va très vite, une course folle, la batterie s’emballe, claviers en biais, basse morse, cornet electro, puis cri de Médo !! Stop ! C’est presque fini, mais voici une surprise inattendue, avec une très belle reprise du « Sunshine feel good » de Snoop Dog, vocaux soul en diable, claviers et rythmique gorgés de feeling. Le temps d’un beau passage calme, et d’un chaleureux aurevoir, que voilà un superbe rappel en cadeau ! Concert phénoménal d’un groupe d’exception, le Jus de Bosce, c’est plus qu’un élixir, c’est carrément de la poussière d’étoiles filantes, qui nous poussent à faire des vœux, un nouveau disque, vite, et d’autres concerts !! Magnifique conclusion à cette très belle édition du Festival Déluge, que nous saluons pour la grande qualité de sa programmation. Merci aux musiciennes et musiciens, au public, au Collectif Déluge, avec une mention spéciale à Thomas Julienne, Mathilde Rata et Nicolas Cerezuelle et à toute l’équipe de Blonde Venus !

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