Jazz à Caudéran 2019

Philippe Desmond : dernier jour de JAC 2019, nous sommes avec Gaëtan Larrue. Tu te présentes Gaëtan ?

Gaëtan Larue : je viens d’un petit village du Sud Gironde qui s’appelle Le Nizan, je suis accordéoniste et j’ai monté un petit groupe de compositions et de jazz musique du monde pour essayer de montrer l’instrument sous d’autres formes

PhD : alors décris nous ton univers, ces ambiances, ces climats que nous avons nous déjà la chance de connaître

GL : les climats ça vient de l’influence des artistes que j’écoute, des clins d’œil vers les accordéonistes que j’apprécie tel que , Richard Galliano, Marc Berthoumieux, Lionel Suarez, Vincent Peirani et j’en passe, mais aussi les accordéonistes plus traditionnels comme Marcel Azzola, Jo Privat, Gus Viseur…

PhD : mais qui avaient un pied dans le jazz

GL : oui ! J’arrive du bal, de l’ancienne école, mon professeur s’appelait Loris Capelli et il avait une façon d’enseigner assez moderne. Il m’a mis de suite dans le « swing musette » si l’on peut dire, car c’était un passionné de Gus Viseur.

PhD : tu as enregistré ton album avec 23 invités. Comment t’es venue cette idée et comment les as-tu choisis, car ils proviennent d’univers différents.

GL : c’est parti de … de rien. En fait je voulais partager mes compositions avec des musiciens que j’ai pu croiser sur la route ou sur les scènes ou même en tant que public. Ce qui m’intéressait c’était la personnalité de chacun, voir comment ils pouvaient transcrire mes compositions avec celle-ci. Et ça donne un résultat qui est plutôt bien réussi. Je considère la musique comme du partage et ces moments comme le studio il faut en profiter pour faire venir des gens. Parmi eux je n’en connaissais pas certains, ou seulement de réputation et grâce aux réseaux j’ai pu communiquer avec eux et ils ont accepté sans problème. C’était très chouette et c’est ce que je voulais vraiment faire.

PhD : justement ce soir sur scène vous êtes « seulement » 7, ça n’a pas été trop déchirant de se séparer des 16 autres ?

GL : non, j’ai pu choisir comme sur un petit catalogue les musiciens que je voulais, ça ne veut pas dire que les autres sont sur le banc de touche, on est tous dans le métier, il peut y avoir des soirées où il manque un musicien. Je pars du principe que tout le monde, enfin tout le monde… sauf s’il y a beaucoup de dates, qu’il faille faire une résidence nécessitant des disponibilités, peut être remplacé par quelqu’un qui aimera venir jouer.

PhD : justement ce projet je pense que tu aimerais le jouer davantage, donc on peut faire un appel aux organisateurs

GL : oui, un appel aux organisateurs de festivals, d’espaces culturels, de clubs. Ce projet c’est un peu le bébé de trois ans, la maquette, la partie studio et maintenant les premières scènes et d’ailleurs ce soir c’en est une bonne. Pourquoi pas aussi à l’étranger parce que j’ai des choses à dire.

PhD : voilà, l’appel est lancé, merci Gaëtan et bon concert ce soir

Interview Philippe Desmond
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Chronique du CD dans la Gazette Bleue #34