Armel Dupas Trio – Everyday Superheroes

5 étoiles
Armel Dupas : Piano, compositions
Jules Billé : Contrebasse
Christophe Piot : Batterie
Armel Dupas est un pianiste et compositeur quarantenaire dont le père est guitariste. Il a été bercé par les disques de Miles Davis et de Duke Ellington. Il a d’abord composé pour le cinéma, notamment pour Christophe Honoré et Arnaud Despléchin. En 2014 il a débuté une collaboration avec Henri Texier pour un projet en sextet qui a abouti au CD « Sky Dancers » paru en 2016 chez Label Bleu, suivi d’une tournée.
Pour « Eveday Superheroes », son troisième album, il a fait une série de concerts intimistes chez l’habitant !
Ce fin mélodiste fait preuve d’une grande sensibilité et a incontestablement le sens du rythme. Huit morceaux sur 10 sont ses compositions.
Mes morceaux préférés :
« The West Coasters » : C’est un vibrant hommage au Cool Jazz avec des accents soul et blues dans la tradition du trio. Les harmonies sont fluides, le tempo vif et chaloupé, les impros brillantes : une entrée en matière très réussie !
« Invitation » : de Bronislaw Kaper un compositeur polonais du siècle dernier qui a produit beaucoup de musiques de films. L’arrangement joliment romantique mâtiné de tempo latino (boléro) nous promène doucement. La rythmique fait un écrin au piano, Armel Dupas illumine l’histoire racontée de son jeu subtil des 2 mains. C’est effectivement très cinématographique !
« Peace on Earth ! » : Oui, on en a bien besoin ! Comme un mantra ou une prière, le piano et la contrebasse scandent une mélodie lente et zen en boucle qui fait du bien.
« Encuentros » de John McLaughlin (trio à l’origine avec Joey de Francesco et Elvin Jones) : le dialogue des cordes nous ravit, Jules Billé s’éclate à la contrebasse, Christophe Piot très créatif à la batterie : la « revisite » est bien intéressante !
« Chocolate Cake » : La rythmique évolue hardiment sur un tempo type cumbia andine, Armel développe la recette de ce gâteau au chocolat au piano, c’est simple et onctueux !
« Les mystères de l’âme » et « Sorry if I hurt you » : Deux belles mélodies apaisantes qui caressent l’âme avec lyrisme (piano sensible, contrebasse parfois à l’archet, batterie remarquablement dosée).
« Everyday Superheroes » : Tempo plus serré où les trois rivalisent d’inventivité, les chorus fusent, la mélodie rythmée nous invite à danser et à écouter le morceau en boucle, le dosage entre intensité et sensibilité est très réussi : superbe morceau final et titre du disque !
Bref, un album très agréable !
Si le trio d’Armel Dupas passe près de chez vous courrez l’écouter et le voir !
Chronique de Martine Omiécinski
Symphonic/Distribution & Jazz Family
https://www.facebook.com/armeldupastrio












