au Rocher de Palmer, Cenon – 09 mai 2025

1° partie VONFELT
Vonfelt, aux manettes de sa batterie tonique, possède une voix grave, sensuelle pour une chanson poème. Lancez les fumigènes, ignorez les dragons, c’est un nocturne rouge sang.
C’est un rock chanteur psychédélique à l’onirisme enrobant, une lave chaude et parfois voluptueuse coule de sa gorge comme la guitare dont il s’est emparé. Sa musique ondule ainsi que ses paroles ; notes et accords enlacent le public, courbes sinusoïdales pour Je ne sais où…
Combien est une chanson de crooner au temps enlevé, cœur battant. Les Étoiles se conjuguent avec la fugacité de l’amour, semble-t-il, mais une nuit à contempler le cosmos est à prendre, l’instant, suspendu. La batterie de Vonfeld raconte son énergie à composer, à ressentir ce qui l’entoure. Une avancée trépidante dans les interrogations existentielles et quotidiennes.
On aime son investissement total, corps et âme dans sa musique volontaire et envoûtée. Il ne manque plus qu’à Vonfelt des musiciens pour l’entourer et le valoriser davantage encore. Ce serait mérité.
A suivre

Thomas de Pourquery
Thomas de Pourquery Let the monster fall
Thomas de Pourquery, sax, clavier, voix
Akémi Fujimori, voix
David Aknin, batterie
Sylvain Daniel, basse
Axel Rigaud, électro, synthé, sax
La voix mixée pour sortir d’un rêve, claviers en support comme des volutes délicates, électro planante, une basse et une batterie au rayonnement discret. Emarge un sax fin juste pour en déformer le son, d’entourer d’effets, souffles sortis dont ne sait où, seul un pouls un peu souffrant maintient la cadence, des sables gris traversent sûrement la scène pour faire danser la basse de Sylvain Daniel ; animaux mécaniques, jungle soft remplissent l’espace.
Thomas de Pourquery chante en se déplaçant comme un félin, une panthère, voix élevée, filet sensible, féminité assumée parce que les frontières du genre seraient trop étroites, réductrices. Les sons se mêlent, c’est incantatoire. Fermez les yeux. Laissez cette énorme machine spatiale vous envahir, vous emporter. La sirène Thomas vous fait rompre les liens, consentants vous naviguez entre deux couches d’air. Ses déhanchés phénoménaux sont autant d’invitation au voyage. Les variations de la voix se retrouvent dans celles de son sax, joliment doublé par le sax d’Axel Rigaud.
La langue anglaise rejoint le mouv, les chansons montent en cathédrale, délicieuses volutes. Thomas est allé chercher le public pour une communion des âmes.
Un duo de douceur avec les voix délicates de Thomas de Pourquery et Akémi Fujimori, ça parle de la valeur de l’amour. La vie est belle… Moment tendre. Pas de mot pour le dire. A écouter…
Avec Carry on, c’est un voyage sur tapis volant, bien sûr nous portons nos vies et le poids du passé, mais la musique de Thomas porte la sensibilité vers la lumière, d’ailleurs il glisse Les Mots bleus de Christophe dans sa chanson.
La batterie de David Aknin très présente donne le rythme, et les accords plaqués de Thomas de Pourquery annoncent la transe, le sax d’Axel Rigaud appuie la répétition, la scansion, Thomas y incruste son sax vibrionnant. Feux follets. Ça groove un temps et puis un sax de fond de brume ou de fin de nuit, dans un bar aux lumières fatiguées mais qui espèrent encore le meilleur du jour qui viendrait peut-être. Des accents de vie, quelque douleur ancienne, lancinante que le sax voudrait éloigner. Un son long, profond, enchanteur, beauté d’une certaine langueur, évocation du temps qui passe, mais aussi du désir d’allonger le plaisir que l’on en extrait. Le sax d’Axel Rigaud en attrape la légèreté, en extirpe un swing un peu déjanté soutenu par la batterie de David Aknin.
Thomas de Pourquery nous promène dans les méandres de son imaginaire, un peu King Crimson, aux intonations à la David Bowie. Son clavier se transforme en boîte à musique, le merveilleux s’invite. Un texte mi-déformé, mi-érotique, un vocabulaire à la hauteur du monde décalé, sensuel, délicat et puissant de Thomas. Les envolées sont des vaisseaux aux ailes déployées qui flottent, s’envolent, retombent et nous sommes bercés, enlevés…
Même le lalala de Thomas appartient à un autre monde ou bien faut-il regarder autrement ce qui est donné, soulever un coin du jour et en découvrir toutes les teintes, les couleurs inattendues de l’amour.
Autant dire que nous sommes debout, au-dessus des fauteuils ? Pas loin !…
Autant de finesse que de puissance.
Des shadows, sûrement, des lights, c’est sûr !!
Par Anne Maurellet, photos Philippe Marzat
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Galerie photos Vonfelt




Galerie photos Thomas de Pourquery











